Le Dragon est donc devenu le symbole tentateur du désordre, de la rupture dans l'ordre social, mais également du changement nécessaire, de l'évolution inéluctable, que psychologiquement il faut "apprivoiser" et "s'approprier".
Et pour parler brièvement psychanalyse et symbolisme, le Combat de "Saint-Georges" contre le "Dragon" est en quelque sorte un combat intérieur et vaincre nos angoisses est alors une victoire sur
nous-mêmes. Mais le Dragon peut toujours renaître, comme celui de Mons qui chaque année réapparaît. Nous pouvons également insister que cet animal mythique garde généralement l'entrée d'une caverne renfermant un trésor. Il est donc en quelque sorte la porte vers la connaissance, la richesse intérieure. | La fameuse phase du Pommeau durant laquelle St Georges tente vainement de faire évoluer le Dragon dans le sens horloger (Dextrogyre).
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Donc, pour l'Eglise d'entant, ce Dragon était également celui qui nous permettait d'accéder à une connaissance que seul Dieu pouvait normalement nous donner. P'tit Luc exploite à merveille ce concept dans sa bande dessinée "Geste de Gilles de Chin et du Dragon de Mons" que nous allons également vous présenter.
Sur un autre plan, le Combat de Gilles de Chin, souvent confondu et/ou associé à Saint-Georges dans nos régions, aurait eu lieu à Wasmes, une commune non loin de Mons. Et les Wasmes, ce sont des marais. Tuer le Dragon revient donc également à assécher le marais et ainsi pouvoir bâtir et cultiver, bref permettre à la civilisation de prendre le pas sur les ténèbres qu'est l'ignorance ... |