Un reçu du 16 septembre 1754 du receveur général de Sa Majesté l'Impératrice et Reine (Marie Thérèse) confirme l'achat du terrain par la confrérie de la Miséricorde (10).

Couvent des Soeurs Noires

A la fin du 18e siècle, Joseph II (en 1786) et la révolution française supprimeront la Confrérie. Celle-ci sera rétablie au début du 19e siècle après le Concordat (11). Une chapelle de la Collégiale Sainte-Waudru sera alors proposée aux confrères, mais ceux-ci trouveront "le local trop resserré" et choisiront de s'établir dans la chapelle de la Madeleine chez les Soeurs Noires.

Le Magistrat montois avait proposé aux confrères d'occuper la chapelle de la Maison de la Justice (c'est -à-dire la chapelle sise sur la place du Parc et appartenant aux Visitandines). Les confrères de la Miséricorde auraient d'ailleurs souhaité s'installer dans cette chapelle des Filles de Sainte-Marie.

Ils ont tenté à l'époque de justifier leur souhait : "... Comme Monseigneur l'Evêque n'a cru devoir consentir que provisoirement à la translation de notre confrérie à l'Eglise des Soeurs Noires, il existe un autre local, beaucoup plus convenable où nous pourrions nous fixer... c'est l'Eglise des Filles de Sainte-Marie avec le corps du Bâtiment ... sur la Place Verte ... elle nous est très convenable à cause du voisinage de la prison".


A l'occasion du 30ième anniversaire de la confrérie, les Beubeux ont participé à la Descente de Châsse la tête découverte.

L'importance des travaux à effectuer découragera la confrérie de s'établir dans cette chapelle. Dès 1808, les confrères se réunissent dans la chapelle de la Madeleine aux Soeurs Noires. Ils demandent alors l'autorisation au Magistrat Montois de pouvoir pratiquer "une porte à rue au couvent des religieuses Soeurs Noires dans la rue des Juifs entre la chapelle de la magdelaine et le bureau de bienfaisance" (12).

Eglise Notre-Dame de Messines

Depuis, les confrères de la Miséricorde n'ont quitté pas quitté la paroisse Notre-Dame de Messines. S'ils ne se réunissent plus aujourd'hui au couvent des Soeurs Noires (acheté et aménagé par la F.U.C.A.M en 1985), c'est en l'église de Messines qu'ils tiennent leurs assemblées.

Aujourd'hui les confrères, devenus visiteurs de prison, continuent discrètement l'action entreprise en 1699 par quelques chrétiens (issus d'une classe sociale aisée) consacrant une partie de leur temps aux condamnés à mort, à leurs familles et aux plus pauvres de la société d'alors. Les "Beubeux", loin de n'être qu'un groupe de la procession du Car d'Or, forment encore une confrérie vivante et priante (13). Visites en prison, organisation de conférence, aide aux démunis et prière sont aujourd'hui les principales activités de la Confrérie de la Miséricorde.

 Benoît VAN CAENEGEM


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