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Morte un 09 avril vers 688,
Waudru, dont on situe généralement la naissance vers
612, bénéficiait de quatre fêtes au cours de l'année. Le
09 avril, jour de sa mort, est sa fête principale. Le 03
février commémorait, quant à lui, les translations des
reliques ; le 12 août, la séparation de la tête et du
corps en 1250 et la rentrée solennelle des reliques en
1804 ; le 02 novembre, sa canonisation (Confirmée vers
1039 ?).
Au cours de la Procession du
Car d'Or, la lecture de cinq miracles de sainte Waudru
rythme la progression du célèbre véhicule. Il y aura
lecture d'un miracle supplémentaire à l'occasion de la
présence d'une délégation d'Herentals.
Jadis, cinq croix
jalonnaient le long parcours de la Procession dans et
hors les murs de la Cité. Situées, la première près de
la Porte du Parc, la deuxième aux Bruyères de Casteau
(Emplacement approximatif du SHAPE actuellement), la
troisième, à l'étang des Apôtres entre les portes de
Nimy et d'Havré (Actuellement le Nursing), la quatrième
à la Croix-Place et la cinquième à Cantimpret ; c'est à
dire à proximité du Béguinage. Elles marquaient
l'emplacement des lectures des miracles de sainte
Waudru. |
A
partir de 1526, une sixième croix fut également placée
au bas de la rue des Sars (Utilisée lorsque la
Procession ne faisait pas le Grand Tour)... Aujourd'hui,
la procession ne quitte pas l'intramuros montois et les
croix de pierre n'existent plus. Pourtant, les miracles
sont toujours lus par un prêtre qui a pris place sur le
Car d'Or. Ils concernent les faits suivants :
Premier miracle
(Grand’Place, devant l’Hôtel de Ville)
L’an 1491, le vendredi avant la Procession du jour de la
Trinité, une enfant de huit ans, Gillette Lemoine, fut
jetée dans un égout par une servante qui s’acharnait
contre elle. Son père, Gaspard Lemoine, ayant épuisé
tous les moyens humains pour trouver sa fille, s’adressa
à sainte Waudru, fit en priant le tour de la Procession,
demandant qu’on lui rendît sa fille, morte ou vive. Le
mardi suivant, il retrouva sa fille épuisée mais
vivante. Reconnue miraculée par le Chapitre, elle fut
éduquée aux frais des chanoinesses dans leur bonne
maison du Béguinage où elle mourut en 1515. |
Deuxième miracle (Coin de
la rue Verte)
L’an 1512, la femme d’un maréchal de Sebourg,
près de Valenciennes, fit le pèlerinage à Sainte
Waudru pour obtenir la guérison de sa jambe
couverte d’ulcères que la médecine ne parvenait
pas à soigner. Dans la Collégiale, on lui lava
la jambe avec de l’eau bénite et on lui fit
toucher la benoîte affique, relique de sainte
Waudru. La malade guérit presque aussitôt et
s’en retourna seule et sans aide à Sebourg.
Troisième miracle (rue d’Havré)
En 1349, la peste causait de grands ravages à
Mons et dans les environs de la ville. Pour
arrêter le fléau, on fit le mercredi 7 octobre
une grande procession sur les bruyères de
Casteau pour y amener les reliques de sainte
Waudru et de saint Vincent. Le clergé et une
très grande foule de fidèles vinrent prier
devant les reliques des Saints. Un autel avait
été érigé entre les corps de saint Vincent de
sainte Waudru pour qu’on pût également y chanter
une messe solennelle. Les prières des fidèles et
l’intercession de saint Vincent et de sainte
Waudru enrayèrent la peste. Dieu avait exaucé
les prières de ses fidèles.
Quatrième miracle (Croix
Place) Attention : en
signe d’amitié vis-à-vis de la délégation
d’Herentals présente cette année, le quatrième
miracle concerne la libération d’Herentals en
1620.
En 1620, le Prince Henri
d'Orange vint mettre le siège devant la ville
d'Herentals. Assiégés, malheureux et désespérés,
les habitants recoururent à l'intercession de
sainte Waudru honorée comme patronne de leur
ville. |
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Ils portèrent son
image en procession autour des remparts de la ville et
furent bientôt délivrés contre toute espérance. En
souvenir de ce fait, considéré par eux comme miraculeux,
les habitants d'Herentals s'engagèrent à faire une
procession solennelle en l'honneur de sainte Waudru tous
les ans, le lundi de Pentecôte.
Quatrième qui
est normalement la maîtrise d’un incendie
(Croix-Place qui tient son nom d’une des
croix devant laquelle était lu un miracle)
En 1574, un incendie se déclara dans la Grand Rue et
commença à se propager dans le quartier jusqu'à la rue
de la Guirlande. Les Chanoinesses amenèrent une relique
de sainte Waudru qu'elles plongèrent dans le puits d'où
l'on prenait l'eau pour éteindre le feu. Par leurs
prières à leur sainte Patronne, les habitants se
rendirent bientôt maîtres du sinistre.
Cinquième
miracle (rue des Capucins & rue des Sœurs Grises)
Au seizième siècle, quatre brasseurs accusés d’un crime
capital sans que les preuves n’en fussent formellement
établies, parvinrent à échapper de leur prison et, au
lieu de s’enfuir, chargés de chaînes se présentèrent
devant l’autel de sainte Waudru qui, de son vivant,
avait consacré tant de ses efforts et de ses biens à la
délivrance des prisonniers. Les quatre brasseurs
supplièrent donc sainte Waudru, implorant qu’elle les
libère. On vit alors les chaînes se briser et tomber à
terre. Sainte Waudru avait ainsi fait reconnaître leur
innocence. |
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