13. Bonne Maison
Saint-Ladre.
Le
groupe, issu de la paroisse du Sacré-Coeur, évoque la
grande léproserie du XIIIe siècle, située à la porte de
Mons en direction de Bruxelles. Les lépreux y menaient
une vie quasi monastique, portant un uniforme gris,
tissé de fil rouge, dissimulant les taches de sang. Ils
meublaient leur isolement relatif en priant et
travaillant pour subvenir à leurs besoins. La Ville et
le Chapitre intervenaient dans la gestion économique de
la maison. Les participants agitent des "cliquettes" qui
évoquent celles dont se servaient les lépreux pour
annoncer leur présence et ainsi éviter de propager la
maladie.
La statue de leur patron saint Lazare, personnage créé
par Jésus dans une parabole, est une oeuvre
contemporaine d'un artiste tournaisien.
14. Masse de la paroisse de Saint-Nicolas.
La masse d'argent est une figure emblématique de la
paroisse. Elle est portée par un bedeau ou massier. Il
s'agit d'une orfèvrerie montoise au poiçon de Nicolas
Beghin, datant de 1772. Elle représente saint Nicolas et
la légende de marins épargnés lors d'une tempête en
Méditérannée.
15. Statue de
Notre-Dame de Montserrat.
Séduits
par le culte rendu à Notre-Dame de Montserrat, des
commerçants du quartier Saint-Nicolas érigèrent, au XVe
siècle, dans leur église paroissiale, une confrérie qui
organisait le culte marial (relatif à Marie).
16. Evocation de la
confrérie de Saint-Aubert, patron des boulangers.
Quelques
anciens outils du XVIIIe siècle.
17. Les Rolandins.
Ensemble
vocal fondé en souvenir de Roland de Lassus, né à Mons
en 1532 et décédé à Munich en 1594. Le jeune Roland fut
enlevé de son école par les agent recruteurs de Fernand
de Gonzague, général de Charles Quint. Il suivit son
maître en Sicile, puis à Milan où il acheva sa
formation. Il travailla chez différents princes en
Europe, avant de devenir ténor à la chapelle du duc de
Bavière, Albert V, à Munich. Sa carrière le conduisit à
voyager à travers toute l'Europe. Son oeuvre est
immense: 1580 compositions religieuses et 800 de musique
profane. Il fut appelé le "prince des musiciens".
18. La châsse romane
de saint Symphorien.
Réalisée
à la fin du XIIe siècle, la châsse de saint Symphorien a
été restaurée vers 1911. Elle contient les restes d'un
martyr d'Autun, en Bourgogne. Symphorien aurait
manifesté trop bruyament ses convictions en s'en prenant
aux divinités païennes, ce qui lui valut le martyre. Son
culte s'est implanté dans la région montoise, lorsqu'au
XIe siècle, l'ordre de Malte éleva une église qui lui
fut dédiée. Chaque année, le jeudi de la Pentecôte, est
organisé un "tour" en son honneur.
19. Evocation de la
confrérie des saints Crépin et Crépinien.
Des
cordonniers et savetiers en costume du XVIe siècle,
accompagnent un reliquaire-cylindre datant partiellement
du début du XVIe siècle et partiellement de la fin du
XVIIe siècle. Les deux saints furent martyrisés lors des
persécutions sous l'Empire romain. La légende les
présente comme des nobles romains ayant appris le métier
de cordonnier pour répandre leur foi sans éveiller les
soupçons de l'autorité.
20. Evocation de la
confrérie de saint Fiacre.
Vivant en
ermite, dans la fôret de Brie, Fiacre était sollicité
pour avis par ses contemporains. Il les accueillait et
les nourissait des légumes de son jardin. C'est la
raison pour laquelle il est devenu le patron des
maraîchers, jadis nombreux dans les environs de la porte
d'Havré et à Hyon. Le buste de saint Fiacre est orné de
légumes lors de la Procession.
21. Evocation de la
confrérie de saint Hubert.
Saint
Hubert, évêque de Tongres-Maestricht au VIIIe siècle,
administrait un vaste diocèse couvert de forêts
giboyeuses. La légende de sa rencontre au cours d'une
chasse, avec le cerf crucifère, explique pourquoi il fut
choisi comme patron par les chasseurs. Le métier des
bouchers se plaça tout naturellement sous sa protection
et lui installa une chapelle dans l'église
Saint-Nicolas, proche de la halle (Grand-Place).
22. Carillon
portatif.
Depuis le
milieu des années 80, un carillon portatif participe à
la Procession. Le son aigrelet des clochettes apporte
une note paisible au cortège et se joint aux vénérables
cloches des églises et du Beffroi pour rendre hommage à
la protectrice de la ville.
23. Croix et bannière de la paroisse de Messines.
- Paroisse de Notre-Dame de Messines. Bateau
reliquaire de saint Julien.
Ce
reliquaire était autrefois porté par les récollets dont
le couvent était situé à Bertaimont (l'actuelle église
de Messines est celle de leur couvent aujourd'hui
disparu). Le reliquaire appartenait à l'hospice de
Saint-Julien situé en face de ce couvent: il était
destiné à être porté dans les processions de la ville.
Il avait la forme d'une barque en argent, évoquant la
légende de saint Julien passeur d'eau. L'actuel
reliquaire date de 1776. Il est porté par des marins en
souvenir de la corporation des bateliers de Mons qui
possédait autrefois un bateau reliquaire de saint Julien
(patron des bateliers). Anciennement, la rivière "la
Trouille" était navigable et traversait ce quartier de
la ville.
C'est l'une des deux pièces d'orfèvrerie montoise qui
prend part à la Procession.
24. Statue de Notre-Dame de Bon-Secours.
Comme
beaucoup de statues de la Vierge, celle-ci date du XVIIe
siècle, époque à laquelle le culte marial prend de
l'extension, à la suite du concile de Trente. Cette
Vierge hainuyère, très vénérée à Péruwelz, a été l'objet
d'une grande dévotion à Mons, où elle eut jusqu'à quatre
chapelles. La statue est vêtue à la mode espagnole.
25. Confrérie de saint Jean le Décollé (Beubeux).
Etablie à
Mons en 1699, elle continue à exercer son service
d'accompagnement des prisonniers.
26. Carpe Diem
Clarinettes, saxophones et deux tambours composent ce
groupe de musiciens issus de l'Académie de Musique de
Mons.
Carpe diem a été créé en 1987 par Giovanni Vero qui en
assure toujours la direction.
Les œuvres interprétées sont des danses populaires
appelées "Passe-pieds" dans le style modal et ont été
spécialement composées et arrangées, pour la procession,
par M.Vero, lui-même.
27. Statue de saint Arnould portée par des
brasseurs.
Devenu
patron des brasseurs, saint Arnould, originaire de
Tydenghen (Flandre), appartenait à la noblesse. Il entra
dans la vie religieuse et devint ermite dans la fôret de
Soissons. Appelé à la responsabilité d'abbé de
Saint-Médard à Soissons, il tenta d'y échapper mais en
vain. Il fut peu de temps évèque de Soissons, avant
d'être envoyé en mission en Flandre. Le comte Robert,
édifié par sa conduite, lui construisit un monastère à
Oudenbourg (actuellement arrondissement d'Ostende) où il
mourut en 1087. La légende prétend qu'il assura la
prospérité de l'abbaye en faisant de la bière!
La statue, datant du XVIIIe siècle, repeinte au XXe
siècle, est portée par des brasseurs qui furent jadis
nombreux à Mons. Leur importance était si grande que
c'est à eux que fut confiée, de très nombreuses années
durant, la tâche de fournir les chevaux qui devaient
tirer le Car d'Or pendant la Procession.
28. Groupe de mineurs escortant la statue de
sainte Barbe.
Martyre
du IVe siècle, sainte Barbe a connu une mort violente,
son père n'ayant pas admis qu'elle restât vierge et
qu'elle se convertît au catholicisme. Après avoir été
enfermée dans une tour percée de trois fenêtres (en
l'honneur de la sainte Trinité), elle fut décapitée par
son père. Sa mort violente en fit la protectrice des
artilleurs, des mineurs et des pompiers.
Très populaire dès le Moyen Age, la sainte est vénérée
par les mineurs nombreux dans la région de Mons. Un
groupe escortait sa patronne dans la Procession à la fin
de la guerre 1940-1945. La tradition fut reprise en
1995: d'anciens mineurs et leurs proches portent une
statue contemporaine.
29.
Blason du chapitre noble de sainte Waudru.
A
l'origine modeste monastère fondé par sainte Waudru au
pied du château de Mons, la fondation devint un chapitre
réservé aux femmes de la noblesse. Le chapitre
réunissait ainsi les noms les plus prestigieux des
grandes familles d'Europe.
30. Reliquaire de sainte Aye.
Sainte
Aye était une cousine de sainte Waudru. Elle lui aurait
succédé comme abbesse. Elle fut également une
bienfaitrice du monastère. Elle était enterrée dans la
collégiale jusqu'au XVIIe siècle, époque où ses restes
furent enchâssés. Dès ce moment, elle figura dans la
Procession sur un char. Le reliquaire actuel date du
XVIIIe siècle.
31. Groupe de jeunes flûtistes.
32. Buste reliquaire de saint Donat.
Donat est
un martyr dont le corps fut retrouvé dans les catacombes
romaines. Des prodiges accompagnèrent la translation de
ses reliques de Rome à Munster (Eifel): un prêtre
foudroyé durant la messe de translation fut protégé par
saint donat. Il devint ainsi un protecteur contre le
tonnerre, la grêle et les tempêtes.
A Mons, il patronnait les imprimeurs, nombreux jadis. A
la suite d'un désastre survenu à Harmignies, près de
Mons, une confrérie fut créée en l'église
Sainte-Elisabeth, le 28 mai 1752.
33. Buste reliquaire de saint Hilaire.
Saint
Hilaire de Poitiers, évêque et auteur d'importants
ouvrages sur la Sainte Trinité, lutta, au IVe siècle,
contre la doctrine aryenne en réaffirmant que Jésus
était bien le fils de Dieu. Une confrérie le prit pour
patron lors de sa création en 1560, en l'église
Saint-Germain. La statue portée en procession date du
XVIIIe siècle.
34. Reliquaires de
saint Macaire.
Les
reliques de saint Macaire étaient conservées à Gand.
Lors de l'épidémie de peste en 1616, elles furent
prêtées à Mons. En remerciement, les chanoinesses
rendirent le corps dans une châsse réalisée par leurs
soins, une châsse en argent, oeuvre de Hugo de la Vigne,
orfèvre du chapitre. Les chanoines firent alors le don
d'un os du bras de saint Macaire aux chanoinesses
montoises. Le reliquaire original a disparu, seule la
relique a été conservée. La paroisse d'Obourg possède
également des reliques du saint et une statue du XVIIe
siècle. Les paroissiens d'Obourg portent un costume de
paysan du XVIIe siècle et des plants de tabac, naguère
richesse locale.
35. " Les Pélissiers
".
Fanfare
historique, costumes d'époque Renaissance.
36. Statue de
Notre-Dame de Bon Vouloir à Havré.
Depuis le
début du XVIIe siècle, la Vierge est vénérée dans une
chapelle à l'orée du bois d'Havré, sous le vocable de
Notre-Dame du Bon Vouloir. L'histoire raconte que la
statue fut trouvée trouvée fixée à un arbre, au lieu-dit
Bon Vouloir, par le curé d'Havré. Celui-ci fit élever
une chapelle en vue de protéger la statuette. Un culte
se développa, stimulé par les miracles accomplis par
l'intercession de la Vierge, invoquée lors d'une
épidémie de peste.
La statue actuelle n'est plus celle d'originie. Il
s'agit d'une oeuvre composite, dont la présentation a
encore été remaniée au début du XXe siècle.
37. Statue de
Notre-Dame de Tongre.
C'est au
cours de la nuit du 1er au 2 février 1081 que la Vierge
apparut dans le jardin du seigneur de Tongre, entité de
Chièvres. L'image refusant tout déplacement, on édifia à
l'endroit une chapelle. Après avoir imploré la Vierge
lors de la peste de 1626, les Montois créèrent une
confrérie en 1683, avec l'appui du chapitre et du prince
de Ligne. La statue était portée dans la Procession par
les capucins puis par les récollets. Lors du centenaire
de la confrérie, la statue fut processionnée sur le Car
d'Or.
38. Statue de
Notre-Dame du Rosaire.
Après le
concile de Trente qui remit de l'ordre dans le culte des
saints, une confrérie fut créée à Mons par les
dominicains et une autre par les jésuites. La statue,
habillée selon la tradition espagnole, date du XVIIe
siècle. La confrérie subsista jusqu'après la guerre de
1940-1945.
39. Statue de
Notre-Dame d' Alsemberg.
Le culte
se serait développé à Alsemberg au début du XIIIe
siècle. La statue serait un don de la fille du roi de
Hongrie, Elisabeth. En 1669, le dimanche suivant la
Purification de la Vierge (2 février), la statue
montoise fut bénie en l'église Sainte-Elisabeth et
transportée dans celle de Sainte-Waudru.
La confrérie fut créée à Mons en 1668 après que les
habitants de la ville eurent été guéris miraculeusement.
Le culte connut un succès croissant lors des épidémies
de peste. La confrérie organisait des pèlerinages à
Alsemberg. En 1769, lors du centenaire de la statue, des
fêtes grandioses eurent lieu à Mons et la statue
processionna sur le Car d'Or en suivant le tracé actuel
de la Procession de la Trinité.
40. Statue de
Notre-Dame de Moulineau.
Le culte
se développa autour d'une effigie de la Vierge, apportée
par un ermite qui s'était installé à l'orée du bois de
Ghlin. La chapelle y existe depuis le XVIe siècle et est
l'objet de pèlerinages, le plus important étant celui
organisé le jour de l'Assomption, le 15 août.
La statue de Notre-Dame de Moulineau est accompagnée par
l'ensemble des saxophones de Ghlin. Ce groupe fut créé
en 1982 par Fernand Page qui en a assuré la direction
jusqu'en 2005. Maintenant sous la direction de Stéphane
Page et Frédéric Lepoint, ce groupe est composé
exclusivement de saxophones allant du soprano au baryton
passant par l'alto et le ténor.
41. La famille de sainte Waudru.
La fin du régime mérovingien est marquée par un
débordement des moeurs: pillages, homicides, sacrilèges,
adultères, viols, vols, parjures, ivrognerie... Ainsi,
Clothaire II se débarrasse-t-il de sa tante, la reine
Brunehaut, en la faisant traîner par un cheval à la
queue duquel elle est attachée par un bras et un pied.
Les plus faibles sont les victimes de ces brutalités.
L'Eglise propose à tous un idéal monastique: la
virginité et le veuvage consacré. Elle impose
l'abstinence sexuelle durant de longues périodes aux
gens mariés; elle incite les riches à partager avec les
plus démunis. Waudru et Madelgaire (qui recevra le nom
religieux de Vincent), ainsi que leurs enfants,
incarnent cet idéal de sainteté qui est le contrepoids
aux moeurs de l'époque. Mariés, ils se séparent pour
vivre l'idéal monastique, suivis par leurs enfants. Ils
vivent dans la prière et l'existence communautaire,
partageant leurs biens avec les pauvres. Le peuple,
impressionné par leur exemple, leur voue rapidement un
culte et les déclare saints.
42. La châsse romane
et le chef de saint Ghislain.
Ghislain
était un moine d'origine athénienne, venu évangéliser
nos régions. Il s'établit à Ursigundus, non loin de
Mons, et devint le conseiller spirituel de sainte Waudru
et de saint Vincent. Saint Ghislain est aux origines de
la ville du Borinage qui porte son nom. Il suggéra à
Waudru d'implanter un monastère au pied du château de
Mons. Sa vie se confond avec la légende. La châsse
actuelle a été recomposée à l'aide de plaques émaillées
récupérées sur l'ancienne châsse qui datait des XIIe et
XIIIe siècles. Ce saint est le plus souvent représenté
accompagné de l'ours et de l'aigle qui évoquent sa
légende.
Les figurants, habillés en moines, rappellent la
fondation du monastère par saint Ghislain. Ils portent
également un buste-reliquaire, datant de la fin du XVIIe
et du début du XVIIIe siècle. Ce buste d'évêque mitré,
contenant aujourd'hui des reliques de saint Ghislain,
proviendrait du couvent des croisiers de Tournai.
43 Chanoinesses de
Maubeuge.
Sainte
Aldegonde, soeur de sainte Waudru, fonda un monastère à
Maubeuge. Elle y accueillit les deux filles de Waudru,
nommées Aldetrude et Madelberte. L'antique monastère se
transforma en chapitre, comme celui de Mons.
Le groupe figure le chapitre en habit de choeur du XVIe
siècle, escortant sa fondatrice et ses deux nièces qui
dirigèrent le monastère à la mort d'Aldegonde.
44. Joueurs de fifre
et de haut tambour.
Les
fifres et les tambours sont des instruments de musique
fort en vogue au Moyen Age. Les musiciens ont revêtu des
tenues du XVIe siècle.
45. La Dame
bâtonnière et le Grand Bailli du Hainaut.
La
bâtonnière ou coustresse était l'une des quatre dames
qui dirigeaient collégialement le chapitre montois. Elle
était la trésorière. Son rôle consistait à protéger les
choses saintes, le trésor, les ornements et les chartes.
Elle s'occupait des domestiques, fournissait l'éclairage
et faisait sonner les cloches. Elle percevait les
revenus des droits seigneuriaux du chapitre.
Aux processions, elle veillait sur les reliques et était
accompagnée par le grand bailli, représentant le comte
de Hainaut, abbé séculier du chapitre. Celui-ci allait
chercher la dame à son domicile pour la conduire à la
procession.
46. Dames nobles du
Comté de Hainaut.
Le
groupe, en vêtements des XVIe et XVIIe siècles, rappelle
que Mons était le siège de la Cour souveraine et du
Conseil souverain du Hainaut. Les familles nobles se
devaient de tenir hôtel à Mons, où se prenaient les
décisions importantes pour la vie du comté. Des pages
portant les blasons repris dans les vitraux anciens de
la collégiale précèdent des Damoiselles et Dames nobles
du Comté de Hainaut.
47. Chanoinesses de
Sainte-Waudru en habit de choeur du XVIe siècle.
Evocation
des Dames qui succédèrent à la communauté fondée par
sainte Waudru au VIIe siècle. Pour être chanoinesse, il
fallait posséder, dès le XIIIe siècle, huit quartiers de
noblesses. En 1769, ce nombre sera porté à seize. Les
chanoinesses n'étaient pas des religieuses soumises aux
trois voeux de religion (chasteté, obéissance,
pauvreté), elles étaient seulement astreintes à une
prestation d'ordre religieux (assister aux offices) pour
laquelle elles recevaient une prébende. Elles sont
évoquées à deux reprises dans la Procession. N'étant pas
religieuses, les Dames sont ordinairement vêtues comme
leurs contemporaines, à savoir le costume de choeur du
XVIe siècle et le costume de choeur du XVIIIe siècle.
Toutefois, elles portent au cou un médaillon à l'effigie
de sainte Waudru et de ses deux filles. Pour l'office,
elles revêtent une tenue particulière dont les peintures
nous ont gardé le souvenir.
48. Pages de Roland
de Lassus.
Les pages
rendent hommage au célèbre choriste montois du XVIe
siècle, qui fut enlevé pour servir dans le grandes cours
d'Europe. Ils chantent un hymne en l'honneur de sainte
Waudru, vêtus à la mode mi-partie du XVIe siècle et aux
couleurs du chapitre.
49. Hommage à Sainte-Waudru, Ciply.
Un groupe de
demoiselles escorte une statue de sainte Waudru (Bois
polychrome du XVIIIe siècle.
50. Chanoinesses en
tenue de choeur du XVIIIe siècle.
Le
costume liturgique des chanoinesses est celui qu'elles
portaient au moment de la dissolution de leur
institution. Il nous est connu, entre autres, par une
poupée habillée par leurs soins en vue de faire
connaître leur tenue à Marie-Thérèse d'Autriche, lors de
sa grande enquête sur les communautés religieuses
qu'elle projetait de réformer.
51. Marguerite de
Constantinople et ses Dames d'honneur.
Marguerite comtesse de Hainaut, offrit à Mons en 1250,
un reliquaire destiné à recueillir le crâne de sainte
Waudru (séparation de la tête et corps de sainte Waudru).
Elle fit un semblable présent à la collégiale de
Soignies, la même année. Le groupe qui précède le
reliquaire du chef (crâne) de sainte Waudru, rappelle
cet événement.
52. Ensemble de cuivres Pavane Nouvelle issu du
groupe " Mons St George Brassband ".
53. Le chapitre de
saint Germain.
Ses
chanoines assuraient les offices religieux pour le
chapitre de sainte Waudru et possédaient leur église à
l'emplacement de l'actuel square Saint-Germain.
54. Le chef de sainte
Waudru.
a.
L'engouement médiéval pour le culte des reliques
conduisit les autorités religieuses à fragmenter les
corps des saints pour les placer dans de multiples
reliquaires. En 1250, la tête de sainte Waudru fut mise
dans un écrin offert par Marguerite de Constantinople,
comtesse de Hainaut. Ce reliquaire, jumeau de celui
donné, la même année, à Soignies, a disparu à la
Révolution française. Les chanoinesses avaient pris soin
d'emporter le crâne, ainsi que le corps de sainte Waudru
dans leur exil à Rattingen (Eifel). L'actuel reliquaire
date de 1867, et a gardé la forme approximative de
l'ancien. Il est garni d'un chapel (couronne)
de roses offert par le Magistrat de la ville, selon la
coutume médiévale. Le chef de sainte Waudru fut d'abord
porté en procession sur un brancard. Au XVIIe siècle, il
fut placé sur une colonne à l'avant du Car d'Or. C'est
l'usage ancien qui prévaut aujourd'hui.
b.
Relique de sainte
Waudru escortée par la Guilde Ancienne et Royale de
Saint-Sébastien (1404) d'Herentals. La relique a été
offerte par les chanoinesses de Sainte-Waudru en 1685.
55. Le timbalier à
cheval.
Le rythme
cadencé des timbales apporte sa note particulière à
l'escorte cavalière qui rend hommage à sainte Waudru.
56. L'homme de fer.
Sous cette appellation populaire, on trouve un
personnage classique dans les processions, chargé de la
protection des reliques. Il figure donc un homme armé
rendant hommage aux reliques qui suivent. Une tradition
récente a fait de ce personnage populaire un "saint
Georges en armure". L'homme porte une armure du XVIe
siècle, garnie de plumes peintes sur carton, selon la
coutume ancienne.
57. Escorte de cavaliers aux couleurs montoises.
58. Escorte d'honneur
de sainte Waudru.
Compagnie des
Hallebardiers.
Jadis,
les processions comptaient parmi les participants des
groupes armés: grand serment de Notre-Dame des
arbalestriers, confrérie de saint Laurent (canonniers),
de sainte Christine (archers), de saint Michel
(escrimeurs). Le rôle des groupes armés dans les
processions était, non de protéger les reliques de
l'insécurité des chemins, mais plutôt de leur rendre
honneur. Les groupes armés de fusils le feront en tirant
des salves, comme c'est le cas dans
l'Entre-Sambre-et-Meuse, ou comme les pompiers de Mons
durant le combat dit Lumeçon. Le groupe des
Hallebardiers, vêtus aux couleurs du chapitre et selon
la mode du XVIe siècle, a succédé à ces gens d'armes, et
rend honneur à sainte Waudru.
59. Trompettes
thébaines annonçant le Car d'Or.
Et la lecture des Miracles attribués à la
Patronne de notre Ville.
60. Le Car d'Or.
Le
premier Car d'Or connu remonte au XIVe siècle. Il était
orné de panneaux sculptés et peints, d'anges aux ailes
dorées et de clochettes; la châsse de sainte Waudru y
était placée sous un dais supporté par des colonnes.
Devenu vétuste, il fut remplacé par un autre, au XVIe
siècle. A la fin du XVIIe siècle, un troisième char fut
commandé à Claude de Bettignies. Il était décoré comme
le précédent. En 1709, il fut endommagé lors du siège de
Mons et réparé par son créateur. En 1780, un quatrième
char fut créé par les sculpteurs Midaverne et Ghienne. A
quelques détails près, il était semblable à celui que
nous connaissons aujourd'hui.
Ce Car d'Or servait au transport du corps de sainte
Waudru. Sous la Révolution française, il promena dans la
ville les déesses de la Liberté et de l'Egalité. Au
XVIIIe siècle, il transporta des statues de la Vierge et
l'image miraculeuse de Notre-Dame de Messines.
Le Car d'Or baroque, de style Louis XVI, est une oeuvre
montoise, exemplaire très rare de véhicule aujourd'hui
disparu. Il constitue la pièce la plus originale du
patrimoine montois. Les chevaux qui le traînaient, à
l'origine, étaient fournis par la noblesse du Hainaut.
Plus tard, les brasseurs procuraient l'attelage.
Aujourd'hui, les chevaux viennent de fermes de la
région. La châsse du corps de sainte Waudru est en
cuivre doré et fut réalisé par un orfèvre liégeois en
1887. Elle remplace la châsse de 1313, enlevée par les
Français en 1794 et fondue à Paris. L'actuel reliquaire
affecte la forme d'une église. Sur ses faces, on peut
voir: sainte Waudru et ses filles entourées de six
apôtres, saint Vincent et ses fils entourés de six
apôtres. Sur les pignons, on peut voir: le Christ
Sauveur et la Vierge à l'Enfant.
61. Le clergé.
Jadis,
tout le clergé de la ville allait à la collégiale
chanter les vêpres avant la Descente de la châsse, et le
lendemain participait à la Procession. Les chanoines de
Saint-Germain y allaient en groupe: ils étaient les
desservants du chapitre des Dames et les curés de la
plus importante paroisse de la ville. Ils portaient les
reliques de leur saint patron.
Le clergé régulier processionnait aussi, portant des
reliquaires: les minimes, les récollets, les capucins,
les carmes, les dominicains, les chanoines augustins de
l'abbaye du Val-des-Ecoliers. On les trouvait soit en
groupe, soit accompagnant les confréries laïques dont
ils étaient les animateurs spirituels.
Le clergé séculier des paroisses était tenu également de
suivre la procession et de faire sonner les cloches des
églises lors du passage du cortège. Aujourd'hui encore,
le clergé accompagne la Procession: il suit le Car d'Or
et l'un de ses membres porte la "benoîte affique" de
sainte Waudu (soit la bague attribuée traditionnellement
à sainte Waudru, aux pouvoirs miraculeux, placée dans un
écrin de style rococo). Un autre assure la lecture des
miracles du haut du Car d'Or.
Lecture des cinq
Miracles, plus un cette année, attribués à Sainte Waudru
(Voir points jaunes sur la carte). |