LÉGENDE DE GILLES DE CHIN
(Suite 2)
Pourtant, dans son « Histoire de la Ville de
Mons » publiée en 1725, de Boussu écrit que « En mémoire de la victoire
de Gilles, on porte à Mons, à la procession solennelle, la figure d'un
dragon entouré de plusieurs cavaliers qui représentent Gilles de Chin et
sa suite... »
Et le peuple montois, depuis toujours,
identifie le saint Georges de l'épisode inclus jadis dans la procession
de la Trinité, mais formant à présent appendice à celle-ci, au preux de
la légende. Et une chanson du siècle dernier, adoptée par les « Ropïeurs
», dit textuellement que :
"Quand in l'an mil cent et trente-tois
Ziâsmes étoit mis à l'étoit Pa enne laide et méchant' biette / Qui
rindoit lés jèmm's tout' inquiètes, / Lés geins |
La Pucelette à Wasmes, le
Dimanche de la Pentecôte. Mini Galerie photos
|
|
n'sachant à qué
s'vouer Leu peur au maît'sont v'nu conter / Parait qué c'étoit l'jameux
dragon / El* taus' qu'on a fait l'lum'çon !"
Gilles de Chin ou saint Georges ? Ne
répondons pas à la question mais faisons remarquer qu'on les confond
souvent, à Mons tout au moins, et que saint Georges, qui pourrait être
une naturalisation chrétienne du dieu oriental Mithra, intervient dans
plusieurs légendes du Hainaut.
En 1423, le 10 ou 11 mars, saint Georges
serait apparu, au milieu des troupes assiégeant Braine-le-Comte, aux
yeux des Anglais qui tenaient la petite ville... et qui, dès lors,
capitulèrent. On se souvient, par ailleurs, de
l'apparition de saint Georges, commandant une armée d'anges, dans le
ciel de Mons, le 23 août 1914. Des dizaines de soldats britanniques,
retraitant vers Mons, prétendirent avoir vu la céleste
|